- Micki28 a écrit:
- Theprof si vous pouvez me parler de votre expérience se serait cool.
Alors en deux mots, une séquence "it's my life" avec CV et orientation à la clé. C'est à titre d'exemple sachant que chaque cheminement est personnel et peut être plus ou moins direct.
Et puis c'est pas secret-défense, les profs ont aussi un jour été des élèves (sisi!

) et on s'est posé les mêmes questions que vous vous posez.
Si j'ai su très vite que le domaine des sciences était celui qui m'attirait le plus, il m'a ensuite fallu une dizaine d'années pour être sûr du métier que je voulais faire. Mon parcours, qui n'a rien d'exemplaire:

1) Plutôt bon élève et intéressé par toutes les matières (

), j'opte pour une 1°S puis Terminale C (la voie royale, disaient-ils à l'époque), parce que le domaine des sciences est celui qui m'attirait le plus.
2) Mon bac en poche, je sais que je veux poursuivre dans les sciences physiques, mais j'hésite entre classe prépa et école d'ingénieur à prépa intégrée. j'opte pour l'INSA à Lyon parce qu'elle est cotée et propose des filières variées et permet de faire beaucoup de "choses" à côté des études.
Je choisis la filière "ingénieur" sans vraiment savoir à quoi m'attendre, en fait. Je choisis ça surtout pour mon goût par les sciences et un peu par hasard. Tout ça est encore vague. J'ai juste envie de bouger et de partir à l'aventure.
3) Après deux ans, je me spécialise dans les Sciences des Matériaux et j'obtiens ensuite le flamboyant diplôme d'ingénieur. Je me dis déjà que le métier de prof, ça pouvait être pas mal. En parallèle, pendant ma dernière année, je fais un DEA en Sciences des Matériaux, qui m'éclate complètement et me donne un avant-goût de ce pourrait être la recherche.
4) Après un an à me vider le cerveau sous les drapeaux (j'ai fait mon service militaire, donc je suis un vieux!

), je décide donc de faire une thèse pour voir si mon goût pour la recherche allait encore s'affirmer.
Je pars à Grenoble faire une thèse dans la cosmétique dans un labo de Rhéologie (Science des écoulements, pour faire simple). Pendant ma thèse, je continue à apprécier le travail dans la recherche, mais quelque part dans ma tête traîne toujours cette envie d'enseigner en lycée.
5) Fraîchement docteur. J'ai donc le choix:
- ingénieur
- chercheur
- ingénieur/chercheur
- enseignant
- enseignant/chercheur
J'hésite énormément. Mon coeur balance entre ingénieur/chercheur dans le privé (Parce que je le vaux bien) et l'enseignement en lycée (parce que c'est ce qui m'attire depuis des années et des années et me permet le plus facilement de faire de la musique). Sur un coup de tête, en recherche d'emploi, je tente le concours et me voilà enseignant.
6) Après 5 ans d'enseignement, je suis certain d'avoir fait le bon choix et j'avoue que je m'éclate bien où je suis.
7) à suivre... Je n'en sais encore rien!
En résumé: on n'est pas forcément obligé de savoir à 16 ou 17 ans exactement ce qu'on veut faire. C'est un cheminement qui prend du temps, parfois. Il est mieux d'avoir une idée au départ, un domaine de prédilection, quitte à se spécialiser ou affiner par la suite. Mais une chose est sûre: quand on est motivé, un peu astucieux et qu'on obtient des diplômes, on trouve toujours le moyen de naviguer et de rebondir si besoin.
